Les chemins du Sud, une théorie du mineur

Proposée par  par Emmanuelle Luciani et Charlotte Cosson l’exposition « Les chemins du Sud » invite à une traversée de l’Histoire de l’art depuis la fin du XIXème jusqu’à nos jours.

Celle-ci prend le contrepied de celle écrite entre Paris et New-York au cours du XXème siècle.

Elle retrace, sur la totalité des espaces d’expositions temporaires du MRAC (Sérignan – 34) et à l’abbaye de Fontfroide (11), une généalogie d’artistes qui, refusant de s’installer dans une veine révolutionnaire, ont embrassé le statut d’héritier.

Les œuvres qui la composent ont été produites en dehors des capitales européennes et américaines, dans un sud envisagé de manière métaphorique. Ce sud est le lieu d’un pas de côté vis-à-vis de l’industrialisation et du progrès qui ont marqué la modernité. Ainsi, les œuvres produites dans ce cadre l’ont été de manière artisanale, en mettant en avant le décoratif, le coloré, et souvent, une grande humilité. Ces artistes incarnent une forme de résistance face à la différenciation entre le peintre et le décorateur afin de développer l’ornementation comme soin.

Les artistes du XIXème siècle exposés sont Gustave Fayet, Théodore Jourdan, Adolphe Monticelli (dont Gustave Fayet était collectionneur), William Mortis, Odilon Redon… Ceux du XXème, Richard Burgsthal (vitraux papier provenant de l’abbaye de Fontfroide), Matteo Nasini (qui a créé une œuvre pour l’abbaye de Fontfroide, la Verna).

Les Chemins du sud : https://youtu.be/eTbdQNch3Fc

Le point de vue de  Laurent Perez – Artpress : https://www.artpress.com/2019/07/25/le-point-de-vue-de-laurent-perez/